Le Fort de Malacca

Abdullah bin Abdul KadirVint une période où je n’avais rien d’autre à faire excepté lire et écrire. Soudainement se répandit une rumeur dans Malacca que les Anglais avaient l’intention de détruire le Fort. Personne ne croyait que le Fort puisse être aisément détruit. L’un disait : « La tâche ne sera pas finie du vivant du Résident ». Tout le monde pensait de même, car le Fort était solidement construit avec des remparts de pierre dure et couvrait une grande superficie. Par conséquent personne n’imaginait que le Fort puisse être détruit rapidement. Toutes sortes d’idées germaient dans l’esprit des gens. Certains disaient : « Enfin tous les pauvres de Malacca pourront devenir riches avec l’argent qu’ils vont gagner à démolir le Fort ». Un homme disait : « Si jamais ils touchent au Fort, beaucoup d’hommes vont mourir; car de nombreux djinns et diables y habitent ». Mais quelques-uns disaient : « Ces Anglais sont très rusés et c’est pourquoi ils vont détruire le Fort. A supposer qu’il tombe entre les mains d’une autre puissance il ne sera jamais recapturé par les armes, tant il est puissant et bien construit ».

L’apparence du Fort, comme je l’ai noté pendant mes promenades, à l’intérieur et à l’extérieur est comme suit. Il y avait de gros blocs de granit, de couleur marron foncé, (il s’agit en fait de latérite) certains de six pieds (environ deux mètres) et d’autre de trois pieds (environ un mètre) de long. La maçonnerie était lisse et unie comme si elle avait été aplanie. J’ai entendu dire que les pierres avaient été taillées par des maçons chinois de Batu Pahat sous les ordres des Portugais et pour cette raison cet endroit est appelé « Pierre Taillée » encore de nos jours.

Les remparts du Fort s’inclinaient légèrement vers l’intérieur, avec une saillie ornementale en pierre courant sur ses quatre côtés. Il y avait huit bastions de largeur variable de soixante à quatre vingt pieds (d’environ vingt à trente mètres), qui servaient d’emplacement pour l’artillerie. Les murs tout autour étaient d’environ quinze pieds d’épaisseur (environ cinq mètres). Sous chaque bastion il y avait des cantonnements souterrains totalement approvisionnés, avec des puits et des écuries pour les chevaux. Il y avait un sentier tout autour à l’intérieur des murs, qui permettait de se déplacer de bastion en bastion où se trouvaient des portes de sortie. La hauteur de la partie supérieure du Fort était d’environ soixante pieds (environ vingt mètres), et la rumeur disait que les fondations étaient aussi profondes. Au moment où ils se préparaient à le détruire je remarquai qu’ils avaient creusé jusqu’à quarante cinq pieds (environ quinze mètres) sans atteindre les fondations.

Porte d'A Famosa | © AhusmiLe Fort avait quatre portes, l’une, une grande, dans l’axe du grand pont, elle possédait en outre une petite porte par laquelle les gens entraient et sortaient après huit heures du soir. A vingt ou trente yards (environ vingt ou trente mètres) sur la droite il y avait une autre porte pour entrer et sortir les marchandises du Fort, et toutes les voitures à cheval partaient d’ici. Ces deux portes étaient gardées par roulement par des sentinelles cipayes. Il y avait une petite porte du côté de Bukit China et du côté de Bandar Hilir une autre porte qui ressemblait plus ou moins à la grande.

Il y avait trois ponts; un premier, un grand du côté de la ville, un second, un petit conduisant à Bukit China, et un troisième, à Bandar Hilir. Les ponts étaient construits de telle façon qu’on pouvait les lever et les abaisser, ils étaient levés la nuit et pendant les périodes de troubles ou d’hostilités. Les grands bateaux souhaitant remonter ou quitter la rivière devait acquitter un péage.

Autour du Fort ils avaient construit un rempart de terre de douze pieds (environ quatre mètres) d’épaisseur au pied duquel ils avaient placé des pieux saillants avec des pointes de fer aiguisées. Le longeant il y avait des douves d’environ trente pieds (environ dix mètres) de large et autant de profondeur. On pouvait les remplir ou les vider par une vanne située au pont du côté de Bukit China, et les vider dans la mer au pont du côté de Bandar Hilir. Les rives des douves étaient tout le long, plantées d’arbres angsana et dans l’eau il y avait des crocodiles, des perches, des mulets et des langoustes.

A intervalle de douze pieds (environ quatre mètres) tout autour du fort il y avait des canons et des guérites connues sous le nom de « maisons de singe » où les Cipayes montaient la garde. Après six heures du soir personne n’était autorisé à entrer dans le Fort, et on ne pouvait marcher qu’autour. A huit heures ils tiraient un coup de canon et les ponts-levis étaient relevés. Alors on arrêtait quiconque marchant sans porter une lumière, et on tirait du haut du Fort sur quiconque ne répondant pas à une sommation. Autour du Fort il y avait une chaussée d’environ soixante pieds de large (environ vingt mètres) menant au bord de la rivière. Du côté de la rivière, ils avaient construit un remblai artificiel et l’avaient planté d’arbres angsana à intervalle de quarante pieds (environ quinze mètres) s’étendant jusqu’au petit pont.

A l’intérieur du Fort de Malacca, il y avait une éminence de hauteur modérée, au sommet de laquelle se trouvait l’église hollandaise. A l’origine cela avait été une église portugaise, et elle avait été prise par les Hollandais comme leur propre église. Au dessous se trouvait le cimetière hollandais. Le premier Fort avait été l’œuvre des Portugais. Je découvris cela sur une gravure de ses bâtisseurs sur la façade de la porte principale. Je remarquai que les personnages de la gravure, avaient des traits européens. C’était un bas relief en plâtre, d’environ la hauteur d’un enfant. L’image que j’ai mentionnée, existe toujours sur la porte du côté de Bandar Hilir, celle du côté de la ville ayant été détruite par Mr Farquhar. L’église au sommet de la colline était appelée San Paulo en portugais.

Colline de Saint-PaulSur le côté de l’église, il y a un jardin appartenant à la Compagnie des Indes Orientales. Dans lequel on trouvait d’excellents arbres fruitiers, des fleurs et des légumes de toutes sortes. Dans le jardin il y avait un puits, dont j’ignore la profondeur, car il était si profond, qu’on ne pouvait pas voir la surface de l’eau. Si on jetait une pierre, il était si profond qu’il fallait attendre plusieurs secondes avant d’entendre le floc. Un autre puits, tout aussi profond, se trouvait à l’extérieur du jardin. Aussi sur la colline se trouvait la résidence du Gouverneur, un bâtiment au plan élaboré. Pour l’atteindre, on pouvait marcher dans un tunnel creusé dans la colline. Il y avait aussi une porte donnant accès direct à la rivière.

Sur l’arrière du jardin de la Compagnie, reposait la tombe du Raja Haji, un puissant raja malais descendant de Bugis, dont la femme s’appelait Ratu Mas. C’est lui qui vint et fit la guerre à Malacca, au temps des Hollandais. C’était il y a un peu plus de soixante ans. Il s’empara presque de Malacca, ayant occupé tous les faubourgs et les villages avoisinant. Seul le centre de Malacca resta insoumis. Alors toutes les races de Malacca prirent les armes pour aider les Hollandais ; les Malais, les Indiens, les Chinois et les Eurasiens, chaque race sous les ordres de son Kapitan et de ses chefs. Après plusieurs années de combat, Raja Haji fut tué par un coup de feu à Tanjong Palas. Les Hollandais prirent son corps et l’enterrèrent au fond du jardin. J’ai entendu une histoire disant que l’endroit était une porcherie. Vingt ou trente ans plus tard, les descendants de Raja Haji vinrent de Lingga et Riau à Malacca, demandant la permission au Résident anglais de transférer la tombe à Riau. Cette permission fut accordée et on emporta la tombe. L’histoire de la lutte de Raja Haji est une très longue histoire, trop longue pour être racontée ici. Il faudra attendre.

D’un côté de la colline se trouvait une prison que les gens de Malacca appelait miskurdi, ou dans la langue portugaise « Misericordia », ce qui veut dire une place de pénitence. Il y avait aussi le terongko, ou l’endroit des chaînes, et à l’intérieur, il y avait une salle spéciale appelée terongko gelap, (le Donjon obscur) où l’on enfermait les hommes ayant commis des offenses très sérieuses, où la lumière du jour ne pouvait pas pénétrer. A côté se trouvait une pièce où ils gardaient les instruments pour tuer et torturer les hommes. On l’appelait teratu. Là, on mettait les hommes sur une dalle surélevée, et on frappait des coups violents sur les articulations jusqu’à les briser, ensuite de quoi on les pendait à Pulau Java. Il y avait aussi des instruments à marquer au fer chaud. On chauffait au rouge un morceau de fer, un peu plus large qu’un dollar d’argent et on l’appliquait sur le dos d’un homme entre les omoplates. Une épaisse fumée jaune s’élevait, et il y avait une odeur de peau brûlée, après quoi l’homme était enchaîné. Il y avait aussi un endroit où l’on étranglait les hommes ; et un tonneau dans lequel on roulait les gens. Des clous étaient enfoncés, les pointes vers l’intérieur du tonneau. Ceux qui avaient commis des offenses contre nature, étaient roulés à l’intérieur jusqu’à ce que leurs corps soient déchirés en pièces. Je n’ai personnellement jamais vu de telles tortures être infligées, mais simplement entendu raconter par des personnes très âgées. Mais les instruments étaient assurément ici, et j’ai vu le tonneau garni de clous. On gardait là toutes sortes d’instruments, utilisés par les Hollandais pour torturer et punir les gens. Tous les appareils, les salles de tortures, et le reste furent jetés et brûlés, même le Donjon obscur fut détruit, à l’époque où Lord Minto vint à Malacca pour préparer la guerre contre Batavia.

Lord William FarquharMaintenant je dois revenir à mon histoire sur la façon dont Mr Farquhar entreprit la démolition du Fort de Malacca. Il convoqua des coolies de toutes les races, et leur commanda de détruire le Fort, d’abord du côté de Bukit China. Des centaines de coolies essayèrent de briser la pierre, mais après deux ou trois jours, ils en furent incapables. Car ils avaient peur, ils croyaient pleinement qu’il y avait des fantômes et des diables dans le Fort. A cause de leur croyance, beaucoup faisaient toutes sortes de cauchemars, et il y avait des rumeurs d’hommes frappés par des diables, vomissant du sang, mourant subitement, ou souffrant de toutes sortes de maladies. Et comme la terreur grandissait, le prix de leur travail augmentait aussi, mais manifestement, leurs craintes étaient sans fondement, c’est l’intensité même de leurs croyances et superstitions qui étaient la cause de leurs maux. Même le mortier qui joignait les pierres semblait et sentait comme s’il était tout frais. Quand Mr Farquhar vit combien il était difficile de casser les pierres, il donna pour instruction de creuser jusqu’aux fondations du Fort. Mais aussi profond qu’ils creusaient, ils n’atteignaient pas les fondations, même après être descendus à une profondeur égale à la hauteur du Fort. Aussi arrêtèrent-ils d’essayer d’atteindre les fondations. Alors Mr Farquhar leur ordonna d’entreprendre la démolition du côté de la mer. Nombreux furent les bêches, les pioches, les pinces et autres outils brisés dans la tentative. Le travail causait des maladies et ils étaient nombreux ceux qui avaient peur de continuer à cause des morts et des accidents. Leur salaire augmenta d’une demie roupie à une roupie entière par jour, mais ils ne l’acceptèrent pas. La tâche de démolir le Fort était des plus difficiles, et beaucoup pensaient qu’il ne serait jamais démoli par les Anglais, parce qu’il était trop puissant et parce que trop de fantômes l’habitaient.

Après environ trois mois de maladie et de trouble, avec beaucoup d’hommes mourant ou se brisant les bras et les jambes, la nouvelle se répandit soudain que le Résident avait donné l’ordre de creuser un trou sous le bastion côté mer, dans lequel on devait placer des boites de poudre pour être mises à feu. Tout le monde s’étonnait, disant : « Qu’est-ce qui se passe ? » Des centaines de gens vinrent voir, et moi-même je me fis l’effort de me déplacer pour voir. Je vis, qu’en fait, ils avaient creusé un trou très profond, d’environ six pieds (environ un mètre quatre vingt) carré. Au fond, ils mesurèrent une distance d’environ six pieds (environ un mètre quatre vingt) sur un côté et creusèrent une niche peu profonde. Ensuite ils la remplirent de poudre, et y mirent, sous le sol, une mèche longue de plus de soixante pieds (environ vingt mètres) faite de tissu imprégné de poudre. La mèche était aussi épaisse que le gros orteil d’un homme. Puis des ordres furent donnés de boucher le trou, on tassa à l’intérieur des pierres et de la terre. Il avait fallu à une vingtaine de travailleurs, cinq à six jours pour creuser un trou. Puis on frappa un gong, et on annonça que le jour prochain à huit heures, personne ne pouvait traverser la rivière, et on invita ceux vivant dans des maisons à proximité à déménager à bonne distance. Le matin suivant, Mr Farquhar apparut à cheval, tenant une corde à feu à la main. Il envoya des hommes pour faire déguerpir tous ceux qui se trouvaient du côté du Fort et ils se sauvèrent dans toutes les directions. Puis il alluma la mèche et immédiatement il talonna son cheval pour s’éloigner. Après environ dix minutes, la poudre explosa avec un bruit de tonnerre, et des morceaux du Fort aussi gros que des éléphants, et certains même aussi gros que des maisons, volaient dans les airs et tombaient en cascade dans la mer. Certains traversèrent la rivière et tombèrent sur les maisons de l’autre côté. Tout le monde était effrayé en entendant le bruit, leur surprise était d’autant plus grande, que jamais de leur vie, ils n’avaient entendu un tel son, ni vu comment le pouvoir de la poudre peut soulever des morceaux de roc, gros comme des maisons. Enfin ils réalisaient que le Fort pouvait être détruit par les Anglais, et ils disaient en secouant la tête: « Grande, en vérité est l’habileté et l’ingéniosité de ces hommes blancs. Mais quelle pitié qu’un bâtiment aussi beau que celui-ci soit anéanti en une fraction de seconde. Parce que s’ils souhaitaient le réparer, on ne sait pas combien d’années cela prendrait pour y parvenir ». Car le Fort était la fierté de Malacca, et après sa destruction, la place a perdu sa gloire, comme une femme qui perd son mari, voit disparaître l’éclat de son visage. Mais maintenant par la volonté d’Allah, il n’était plus, montrant combien les choses de ce monde sont éphémères. Le vieil ordre est détruit, un nouveau monde est créé, et tout autour de nous est changement. Les pierres du Fort détruit furent emportées par les gens venus de tous côtés; certains pour construire des maisons à Malacca, certains à Batavia quand les Hollandais ont réoccupé Malacca tout dernièrement, et certains à Riau. Les Anglais aussi en chargèrent des morceaux dans des bateaux pour faire des bouées d’avertissement. D’autres morceaux coulèrent dans la rivière, d’autres gisent çà et là, jusqu’à aujourd’hui, en larges tas, où chaque jour les gens viennent se servir.

Malacca au XVIIIe siècleSix ou sept jours plus tard, ils décidèrent de faire sauter le bastion du côté de Kampong Keling, ils frappèrent un gong, avertissant les gens de bien s’éloigner de leurs maisons. De ce côté de la rivière, il y avait la maison de Khatib Musa, à environ quarante yards (environ quarante mètres) ou plus. Tout le monde s’éloigna de l’endroit, sauf son esclave, un homme nommé Basir, un autre homme appelé Mebarak et son enfant Ibrahim. Ces trois-là se cachèrent sous un échafaudage pour assister au spectacle. On appliqua une allumette à la mèche et les hommes s’éloignèrent rapidement. Après quelques instants, la poudre explosa avec une détonation assourdissante et des blocs gros comme des éléphants volèrent dans les airs, et s’écrasèrent sur l’échafaudage qui s’effondra. Ceux qui s’y cachaient furent couverts de pierre, et étouffés par le sable. Il y eut des cris confus, les gens criaient: « Quatre ou cinq hommes ont été tués, frappés par des morceaux de rocs ». Tout le monde se précipitât comme un seul homme, et moi aussi j’allais voir ce qui s’était passé, car ma mère m’avait averti de m’éloigner au moins d’un demi-mile (environ sept cent cinquante mètres). Quand j’atteignis la maison, j’appris qu’un Indien de Pulikat, nommé Abdul Satar était en train de manger quand il fut frappé et blessé à la tempe par un morceau de pierre. Quand j’entrai, je trouvai Bashir. Je ne pouvais voir que ses jambes. Son corps était couvert de blocs de pierre, certains six pieds (environ un mètre quatre vingt), d’autres quatre pieds (environ un mètre vingt) de large. Huit ou neuf morceaux gisaient sur lui. Il fallut de nombreux bras pour l’extirper, mais il restait bien peu de vie en lui. On trouva les jambes d’Ibrahim coincées sous trois morceaux de rocher, chacun d’environ six pieds (environ un mètre quatre vingt) de large, et il était enterré sous les décombres. Quand on eut retiré les pierres et la terre, on s’aperçut qu’une de ses jambes était brisée en trois endroits. On le souleva et on l’emporta au Kampong Pali. Quant à son compagnon Mebarak, il était complètement enterré sous les pierres et la terre. On l’extirpa, mais les os de ses jambes étaient écrasés et pendaient flasques. On l’emmena dans la maison d’un docteur anglais. Basir bientôt mourut. Ibrahim et Mebarak reçurent un traitement et par la grâce d’Allah sont toujours vivants aujourd’hui, bien que tous les deux boitent. Mais que pouvait-on faire? Car par leur imprudence, ils ont courtisé le danger, et tout le monde savait qu’ils n’avaient qu’eux-mêmes à blâmer. Quand les gens de Malacca virent ce qui était arrivé, ils eurent tous très peur. Quelque soit la partie du Fort qui devait exploser, ils quittaient leurs maisons et courraient dans toutes les directions, et on conduisait les enfants bien loin.

C’est ainsi que Mr Farquhar détruisit facilement le Fort. Tous ceux qui ne croyaient pas qu’on puise le détruire, étaient médusés et étaient devenus muets. Tous les fantômes et les diables qui occupaient l’esprit des gens, s’envolèrent et disparurent, terrifiés par la fumée de la poudre. Ainsi fut complètement anéanti l’admirable Fort de Malacca, dynamité en morceaux par la poudre. S’il avait été démoli pierre par pierre, cela ne serait pas encore terminé aujourd’hui.

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Hikayat Abdullah

Le Fort de Malacca, tiré du Hikayat Abdullah, d’Abdullah bin Abdul Kadir (1849).
Traduit par Serge Jardin et publié avec permission. Copyright © 2009 MBRAS.

Abdullah bin Abdul Kadir (1796-1854) dit le Munshi (maître ou professeur) est un écrivain malais. Né à Malacca, il meurt à Djeddah. Ses origines arabes-tamoules-malaises font de lui un peranakan jawi. Il embrasse la carrière de traducteur. Il est considéré par certains comme le père de la littérature moderne malaise par son réalisme. En outre il écrit à la première personne du singulier et son opus magnum Hikayat Abdullah (L’histoire d’Abdullah) écrit en 1845 est publié commercialement en 1849.

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