Mercredi 16 novembre se tiendra à Paris une rencontre exceptionnelle avec Preeta Samarasan, écrivain malaisienne installée en France et connue pour son roman Et c’est le soir toute la journée (Actes Sud, Lettres Indiennes, 2011). Exceptionnelle, car il est rare de pouvoir écouter une auteure malaisienne s’exprimer en France – et en français, qui plus est – sur la Malaisie, l’Inde, les motivations de son travail d’écriture, ses petites détresses mais aussi ses grands bonheurs. À ne pas manquer si vous êtes dans la région !
La rencontre, co-organisée par le Centre d’Étude de l’Inde et de l’Asie du Sud (CEIAS), le Centre Asie du Sud-Est (CASE) et la librairie Tschann, se déroulera à la Maison de l’Asie, à Paris. Elle sera animée par Catherine Servan-Schreiber, chercheur au CEIAS et spécialiste des diasporas indiennes et de littérature indo-anglaise.
À propos de Preeta Samarasan :
Née en 1976 en Malaisie dans une famille d’origine indienne, Preeta Samarasan est partie poursuivre ses études aux États-Unis. Elle y a vécu quatorze ans avant de rejoindre la France en 2009. Elle vit avec son mari et leurs enfants dans le Limousin.
Son premier roman, Et c’est le soir toute la journée (trad. Yoann Gentric), évoque la destinée tragique sur trois générations d’une famille indienne en Malaisie et dénonce la ségrégation sociale et économique dont sont victimes les ressortissants de la communauté indienne. Une de ses nouvelles – « Quelque chose en commun » (trad. Brigitte Bresson) – a également paru dans le récent recueil Nouvelles de Malaisie (Magellan & Cie, 2015). Preeta Samarasan travaille actuellement à son deuxième roman.
À propos de son roman (d’après le site de l’éditeur) :
Par une triste journée de septembre 1980, une jeune servante tamoule, Chellam – accusée par une fillette de six ans, Aasha, d’avoir joué un rôle dans la mort mystérieuse de sa grand-mère –, s’apprête à quitter, pour n’y plus revenir, la “Grande Maison” de Kingfisher Lane qui abrite les Rajasekharan, une famille de notables indiens de la ville d’Ipoh, en Malaisie. Sa soeur aînée, Uma, s’étant, une semaine auparavant, envolée pour les Etats-Unis, la petite Aasha est seule, à présent, pour affronter une situation familiale délétère, entre un père aussi progressiste qu’absent et une mère que ronge l’amertume…
C’est dans l’inquiétude ainsi créée et au fil d’un envoûtant récit kaléidoscopique que Preeta Samarasan fait peu à peu surgir, sous le regard de la fillette, les non-dits et les mensonges dans lesquels s’enracine le “roman familial” des Rajasekharan, jusqu’à convoquer la figure du grand-père fondateur, jadis misérable coolie perdu dans la foule d’une immigration indienne aujourd’hui encore condamnée à la précarité par des lois iniques, aux allures d’authentique apartheid, dans un pays prétendument multiracial qui privilégie ouvertement sa communauté malaise.
En invitant, dans un roman impressionnant d’autorité et de lyrisme, à une exploration sans compromis de la profonde corruption du rapport au monde, sur le plan individuel et collectif, dont est responsable la classe politique de son pays, Preeta Samarasan s’inscrit dans la lignée d’un Salman Rushdie, d’une Arundhati Roy ou d’une Kiran Desai, et inaugure avec éclat l’entrée de la Malaisie sur la scène de la littérature mondiale.
Lieu et horaires de la rencontre :
Mercredi 16 novembre à 18h
Salons de la Maison de l’Asie
22 avenue du Président Wilson, 75116 Paris
Entrée libre.
La rencontre sera suivie d’un pot amical.
À télécharger :